Liberté des voies aériennes et respiration
Lors de la prise en charge de tout traumatisé, la priorité absolue et
incontournable doit être d’assurer une fonction respiratoire correcte. Il ne
sert à rien de poursuivre la démarche diagnostique et thérapeutique chez
un patient qui va mourir d’asphyxie dans les minutes qui suivent.
Pour que l’oxygène arrive aux poumons, il faut que les voies aériennes soient
libres. Lorsqu’elles sont obstruées, il faut soit lever l’obstacle, soit contourner
l’obstacle. Il faut par ailleurs éviter que les voies aériennes ne s’obstruent
secondairement. Le moyen définitif d’assurer la liberté des voies aériennes
et de prévenir leur obstruction secondaire par des sécrétions, du sang ou
une régurgitation gastrique consiste à placer dans la trachée une sonde avec
ballonnet gonflable.
Pour que le sang soit oxygéné, il faut d’abord que les poumons ne soient
pas comprimés par un épanchement pleural. Les épanchements pleuraux
doivent donc être drainés.
Pour que le sang soit oxygéné, il faut ensuite que l’appareil musculosquelettique
permettant la respiration ne soit pas lésé (volet costal, rupture
diaphragmatique) et que la commande nerveuse fonctionne correctement
(centres respiratoires, moelle épinière, nerfs). Il faut enfin que le parenchyme
pulmonaire soit fonctionnel, ce qui n’est pas le cas lors des contusions
pulmonaires, ou s’il y a eu inhalation de sang ou de liquide gastrique. Les
lésions de l’appareil musculo-squelettique respiratoire, de la commande
nerveuse respiratoire ou du parenchyme pulmonaire peuvent être
compensées par une ventilation artificielle qui nécessite la mise en place
d’une sonde à ballonnet gonflable dans la trachée.
RESPECT DE L’AXE TÊTE-COU-TRONC
Il existe deux façons pour un aide qualifié de maintenir la tête chaque fois
que le collier cervical n’a pas encore été placé, ou qu’il faut l’enlever pour
intervenir au niveau de la tête ou du cou :
• une main sous la nuque et une main qui empoigne le front ;
• une main de chaque côté de la tête.
Un relais est possible entre ces deux positions.
Un collier cervical rigide doit toujours être mis tant que la suspicion de
fracture du rachis cervical n’a pas été levée formellement par des examens
radiologiques.
LIBERTÉ DES VOIES AÉRIENNES
Il faut assurer la liberté des voies aériennes (LVA) chaque fois qu’un
traumatisé :
• ne respire pas ;
• respire avec un tirage, un stridor, des borborygmes, ou présente des
débris, du sang, des sécrétions ou des vomissements dans la cavité
buccale.
GESTES DU SECOURISME
Ils sont simples et le plus souvent efficaces :
• bascule prudente de la tête en arrière ;
• nettoyage de la cavité buccale si présence de sécrétion ou de corps
étrangers ;
• si l’on ne dispose pas du matériel nécessaire, la mise en position latérale
de sécurité (PLS) d’un traumatisé inconscient qui ventile, en respectant
l’axe tête-cou-tronc, reste une valeur sûre
COMPLÉMENTS AUX GESTES DU SECOURISME
Aspiration de la cavité buccale
• À l’aide d’un aspirateur de mucosités.
Dispositifs de libération temporaire des voies aériennes
Deux dispositifs peuvent être utilisés :
• Tube naso-pharyngé de Wendel (Figure 6.1) :
ūū assure une excellente libération des voies aériennes ;
ūū est bien toléré chez un patient conscient ;
ūū ne déclenche pas de réflexe nauséeux ;
ūū théoriquement formellement contre-indiqué en cas de traumatisme
maxillo-facial, en raison du risque de fausse route intracrânienne ;
ūū est exceptionnellement le seul moyen d’assurer la liberté des voies
aériennes chez le traumatisé de la face.
• Canule oro-pharyngée de Guédel (Figure 6.2) :
ūū évite la chute de la langue en arrière,
ūū non tolérée chez le sujet conscient,
ūū peut déclencher un réflexe nauséeux,
ūū sa tolérance signifie que le patient doit être intubé.
incontournable doit être d’assurer une fonction respiratoire correcte. Il ne
sert à rien de poursuivre la démarche diagnostique et thérapeutique chez
un patient qui va mourir d’asphyxie dans les minutes qui suivent.
Pour que l’oxygène arrive aux poumons, il faut que les voies aériennes soient
libres. Lorsqu’elles sont obstruées, il faut soit lever l’obstacle, soit contourner
l’obstacle. Il faut par ailleurs éviter que les voies aériennes ne s’obstruent
secondairement. Le moyen définitif d’assurer la liberté des voies aériennes
et de prévenir leur obstruction secondaire par des sécrétions, du sang ou
une régurgitation gastrique consiste à placer dans la trachée une sonde avec
ballonnet gonflable.
Pour que le sang soit oxygéné, il faut d’abord que les poumons ne soient
pas comprimés par un épanchement pleural. Les épanchements pleuraux
doivent donc être drainés.
Pour que le sang soit oxygéné, il faut ensuite que l’appareil musculosquelettique
permettant la respiration ne soit pas lésé (volet costal, rupture
diaphragmatique) et que la commande nerveuse fonctionne correctement
(centres respiratoires, moelle épinière, nerfs). Il faut enfin que le parenchyme
pulmonaire soit fonctionnel, ce qui n’est pas le cas lors des contusions
pulmonaires, ou s’il y a eu inhalation de sang ou de liquide gastrique. Les
lésions de l’appareil musculo-squelettique respiratoire, de la commande
nerveuse respiratoire ou du parenchyme pulmonaire peuvent être
compensées par une ventilation artificielle qui nécessite la mise en place
d’une sonde à ballonnet gonflable dans la trachée.
RESPECT DE L’AXE TÊTE-COU-TRONC
Il existe deux façons pour un aide qualifié de maintenir la tête chaque fois
que le collier cervical n’a pas encore été placé, ou qu’il faut l’enlever pour
intervenir au niveau de la tête ou du cou :
• une main sous la nuque et une main qui empoigne le front ;
• une main de chaque côté de la tête.
Un relais est possible entre ces deux positions.
Un collier cervical rigide doit toujours être mis tant que la suspicion de
fracture du rachis cervical n’a pas été levée formellement par des examens
radiologiques.
LIBERTÉ DES VOIES AÉRIENNES
Il faut assurer la liberté des voies aériennes (LVA) chaque fois qu’un
traumatisé :
• ne respire pas ;
• respire avec un tirage, un stridor, des borborygmes, ou présente des
débris, du sang, des sécrétions ou des vomissements dans la cavité
buccale.
GESTES DU SECOURISME
Ils sont simples et le plus souvent efficaces :
• bascule prudente de la tête en arrière ;
• nettoyage de la cavité buccale si présence de sécrétion ou de corps
étrangers ;
• si l’on ne dispose pas du matériel nécessaire, la mise en position latérale
de sécurité (PLS) d’un traumatisé inconscient qui ventile, en respectant
l’axe tête-cou-tronc, reste une valeur sûre
COMPLÉMENTS AUX GESTES DU SECOURISME
Aspiration de la cavité buccale
• À l’aide d’un aspirateur de mucosités.
Dispositifs de libération temporaire des voies aériennes
Deux dispositifs peuvent être utilisés :
• Tube naso-pharyngé de Wendel (Figure 6.1) :
ūū assure une excellente libération des voies aériennes ;
ūū est bien toléré chez un patient conscient ;
ūū ne déclenche pas de réflexe nauséeux ;
ūū théoriquement formellement contre-indiqué en cas de traumatisme
maxillo-facial, en raison du risque de fausse route intracrânienne ;
ūū est exceptionnellement le seul moyen d’assurer la liberté des voies
aériennes chez le traumatisé de la face.
• Canule oro-pharyngée de Guédel (Figure 6.2) :
ūū évite la chute de la langue en arrière,
ūū non tolérée chez le sujet conscient,
ūū peut déclencher un réflexe nauséeux,
ūū sa tolérance signifie que le patient doit être intubé.
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| Tube naso-pharyngé |
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| Canule oro-pharyngée |


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