Anesthésie et réanimation

Réanimation cardio-pulmonaire

D’après l’European Resuscitation Council Guidelines for Resuscitation 2005.
L’analyse des ECG montre que 40 % des patients en arrêt cardio-respiratoire
(ACR) sont en fibrillation ventriculaire (FV). La survie dépend principalement
de la réalisation précoce de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) et de
la défibrillation ou choc électrique externe (CEE).
Les ACR d’origine traumatique, toxique, par noyade ou chez l’enfant sont
d’origine asphyxique. Les manoeuvres ventilatoires réalisées initialement
conditionnent la survie.

Les gestes de premiers secours bien connus sont :
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A    Airway              Liberté des voies aériennes
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B    Breathing          Ventilation
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C    Circulation        Massage cardiaque externe (MCE)
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La RCP avancée comprend également :
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D    Defibrillation     Défibrillation
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LA CHAÎNE DE SURVIE
La chaîne de survie résume les étapes qui conditionnent la survie de l’AC


1. reconnaissance précoce et alerte précoce ;
2. RCP immédiate ;
3. défibrillation précoce ;
4. réanimation médicalisée précoce préhospitalière et hospitalière.
• La RCP immédiate triple la survie des ACR par FV.
• En l’absence de RCP, la survie diminue de 10 % chaque minute.
• La RCP immédiate suivie par la défibrillation dans les 3-5 min entraîne
entre 49 et 75 % de survie.
• Le massage cardiaque externe (MCE) est particulièrement important si
la défibrillation ne peut être réalisée dans les 4-5 min suivant la perte de
connaissance.
• Dans les minutes qui suivent une défibrillation efficace, le rythme
cardiaque peut être lent et inefficace, nécessitant la poursuite du MCE
tant qu’une activité cardiaque efficace n’est pas récupérée.

RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE DE BASE

SAUVETEUR ISOLÉ SANS MATÉRIEL

1. Assurez-vous de votre propre sécurité et de celle de la victime.
2. Evaluez la réactivité de la victime : secouez les épaules et criez « ça va ?
… vous m’entendez ? » (Figure 9.2).
3a. En cas de réponse : laissez la victime dans la position où elle est le mieux,
évaluez les détresses éventuelles, alertez les secours le cas échéant,
réévaluez régulièrement les fonctions vitales.
3b. En l’absence de réponse : alertez les secours (Figure 9.3), libérez les voies
aériennes (LVA) : retournez la victime sur le dos, placez une main sur
le front, deux doigts en crochet sous la mandibule et pivotez la tête en
arrière, plaçant ainsi le menton vers le ciel (Figure 9.4).
4. Maintenez la LVA, évaluez la respiration : regardez le ventre et la poitrine,
écoutez le passage d’air, sentez l’air sortir (Figure 9.5). En cas de doute sur
la présence de mouvements respiratoires normaux pendant 10 secondes,
considérez qu’il n’y a pas de ventilation efficace.
5a. En cas de respiration efficace, placez la victime en position latérale de
sécurité (PLS), alertez les secours, réévaluez régulièrement la ventilation.
5b. En l’absence de mouvements respiratoires efficaces, appelez à l’aide.
• Laissez la victime adulte et alertez les secours, revenez rapidement
auprès de la victime et débutez sans délai le MCE.
• Placez-vous sur le côté de la victime, placez le talon de la paume de
la main dominante (main droite si droitier) au milieu de la poitrine
de la victime (Figure 9.6), placez le talon de la paume de l’autre
main au sommet de la première main, agrippez les doigts

• Positionnez les épaules à l’aplomb de la victime, verrouillez les bras
en position tendue stricte (Figure 9.8), comprimez la poitrine avec
une amplitude de 4-5 cm (Figure 9.9).
• Après chaque compression, relâchez complètement la pression sans
décoller la main de la poitrine.
• Réalisez le MCE à la fréquence de 100 compressions par minute (un
peu moins de 2 compressions par seconde) ; le temps de compression
étant égal au temps de relaxation.
• Si vous êtes deux, faites alerter les secours pendant que vous débutez
le MCE.
• S’il s’agit d’un enfant de moins de huit ans, la cause de l’arrêt cardiaque
est une asphyxie. Le sauveteur doit réaliser une minute de ventilation
artificielle pour apporter de l’oxygène à la victime avant de la quitter
pour alerter les secours.
6a. Alternez le MCE et le bouche-à-bouche (BAB) :
• Après 30 compressions, libérez à nouveau les VAS avec les doigts
en crochet sous la mandibule, pincez les ailes du nez (Figure 9.10),
prenez une inspiration normale et placez vos lèvres autour de celles
de la victime, puis soufflez lentement et de façon continue jusqu’à ce
que la poitrine commence à se soulever (1 sec. environ) (Figure 9.11).
• Maintenez la LVA, éloignez votre bouche et vérifiez que la poitrine
de la victime se « dégonfle ».
• Reprenez une inspiration et soufflez à nouveau dans la bouche de la
victime. Au terme de ces 2 insufflations (INS), reprenez le MCE.
• Alternez 30 MCE et 2 INS.
• Interrompez ce cycle seulement si la victime reprend une respiration
normale.
• Si l’insufflation initiale ne gonfle pas correctement le torse de la
victime, examinez la bouche de la victime et retirez un éventuel corps
étranger, vérifiez la bonne bascule de la tête en arrière et l’ascension
du menton vers le ciel.
6b. Le MCE peut être réalisé sans insufflations en cas d’incapacité à réaliser
le BAB. Dans ce cas, la fréquence du MCE est maintenue à 100/min. Le
MCE ne sera interrompu qu’en présence de mouvements respiratoires
efficaces. Le MCE est poursuivi jusqu’à l’arrivée des secours ou en cas
d’épuisement.

DONNÉES RÉCENTES CONCERNANT LA RCP

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