Le traumatisé
Organisation générale de la prise en charge
des traumatisés
4.1 LES TRAUMATISMES, UN RÉEL PROBLÈME
La violence est un réel problème de santé publique. Chaque année, plus
de 2 millions de personnes meurent de lésions provoquées par la violence.
Beaucoup plus survivent à leurs blessures, mais restent handicapées de
façon permanente. Chez les personnes entre 15 et 44 ans, la violence
interpersonnelle est la troisième cause de mortalité, le suicide étant la
quatrième et la guerre la sixième. En plus des blessures et des décès, la
violence présente beaucoup d’autres conséquences pour la santé publique.
Parmi celles-ci, on compte des troubles psychiatriques, des maladies
sexuellement transmissibles, des grossesses non désirées et des troubles
comportementaux.
Partout dans le monde, la prévention des traumatismes représente un
enjeu majeur de santé publique. Dans les pays industrialisés, les blessures
volontaires ou involontaires (accidentelles) représentent la troisième
cause de décès dans l’absolu, et la principale cause de décès entre 18 et
40 ans. Les traumatismes, en incluant ceux résultant des accidents de la
route, sont la deuxième cause de décès après le sida entre 18 et 25 ans.
Ceci représente un impact financier énorme pour n’importe quelle
société.
CHAÎNE DES SECOURS
Quels que soient le lieu de l’accident, sa gravité et les moyens sanitaires
disponibles dans la zone géographique, la survie du patient dépend avant
tout de l’organisation humaine et matérielle des secours. A chaque maillon de
cette chaîne, qui commence sur les lieux de l’accident et se termine lorsque
le patient peut retourner à son travail ou dans sa famille, il faut que tous les
acteurs soient formés, chacun à son niveau.
Le premier témoin
• Met en place une protection afin d’éviter le suraccident.
• Donne l’alerte, les circonstances de l’accident et l’état des victimes.
• Donne les premiers secours :
ūū libère les voies aériennes, et met la victime en position latérale de
sécurité si elle est inconsciente ;
ūū arrête une hémorragie externe ;
ūū évite l’aggravation de son état en attendant les secours.
L’équipe de secouristes
• Fait le bilan initial.
• Évite l’aggravation d’une fracture de la colonne vertébrale.
• Assure la liberté des voies aériennes.
• Donne de l’oxygène (si disponible).
• Assure le contrôle des hémorragies externes et emballe les plaies.
• Immobilise les fractures dans des attelles.
• Couvre le blessé.
• Transporte le blessé vers le service des urgences.
Le médecin de la structure d’accueil des urgences
• Fait le bilan des lésions.
• Stabilise l’état du traumatisé par les mesures de réanimation appropriées.
• Organise la prise en charge sur place ou le transfert vers une structure
plus appropriée.
Les chirurgiens, médecins anesthésistes-réanimateurs et autres spécialistes
• Assurent le traitement des lésions.
• Réhabilite le patient en vue de sa réinsertion dans la vie familiale et
professionnelle.
Dans certaines situations, il faut tenir compte dans l’organisation des
éléments suivants :
• distance parfois très importante entre le lieu de l’accident et la structure
sanitaire la plus proche ;
• temps nécessaire pour atteindre l’hôpital ;
• disponibilité en moyens de transport ;
• dénuement de certaines structures sanitaires en moyens médicaux
d’investigation et en approvisionnement ;
• absence possible de personnel formé dans ces structures.
Les moyens de prévention sont entre autres :
• amélioration de la sécurité des routes ;
• amélioration de l’entraînement des conducteurs ;
• mises en garde des piétons et des cyclistes ;
• port de la ceinture de sécurité en voiture et d’un casque en deux-roues ;
• prévention de l’alcool au volant ;
• limitation des violences urbaines.
Le succès de la mise en place de ces programmes dépend de plusieurs
facteurs dont :
• la culture ;
• le personnel disponible ;
• la volonté politique ;
• le budget ;
• l’éducation.
⚠
La prévention des traumatismes est
de loin le moyen le moins cher et le
plus efficace de réduire les lésions et
les décès par traumatisme.
4.2 SECOURISME SUR LE TERRAIN ET TRANSPORT
DU BLESSÉ
Commentaires
Enregistrer un commentaire